Ville de culture en constante évolution, Bucarest a été façonnée par les tremblements de terre, la guerre et les caprices d’un dictateur. Aujourd’hui, la ville est en plein boom, il y a une nouvelle vague de façades en verre et de tours d’habitation qui se multiplient d’année en année. Mais vous pouvez encore trouver de grandes parcelles de la ville du début du XXe siècle. La ville, longtemps surnommée « Le Petit Paris » pour ses palais de style Beaux-Arts, ses bâtiments municipaux et ses musées, recèle des surprises comme des églises à fresques qui se cachent à l’ombre des immeubles d’appartements de style communiste. Certaines de ces églises ont disparu dans les années 1980 lorsque la ville a été reconfigurée sur le modèle d’une Pyongyang européenne, mais beaucoup ont été sauvées.
La Vieille ville de Bucarest

Probablement la plus jeune vieille ville du monde, la vieille ville de Bucarest n’a que trois ans ! L’objectif du réaménagement du vieux centre, comme l’appellent les locaux, était d’inciter les habitants et les touristes à profiter d’un moment de convivialité tout en dépensant un peu d’argent. Le plan a été couronné de succès. Les rues, les bars, les restaurants, les magasins de kebab et les piano-bars sont tous logés dans des bâtiments grandioses.
Le musée du village national Dimitrie Gusti
Tout le côté ouest du parc Herăstrău est consacré à un énorme musée en plein air, qui compte plus de 270 bâtiments historiques authentiques. En pierre, en bois ou en torchis (argile et paille), ils ont été soigneusement démontés et remontés sur ce site et proviennent de tous les coins du pays, du Banat à l’ouest à la Moldavie à l’est et la Transylvanie au centre. Chaque région a son propre style, qu’il s’agisse des murs peints de couleurs vives du delta du Danube ou des portails sculptés de Berbeşti, au centre de la Roumanie. Le musée a été créé par l’éminent sociologue Dimitrie Gusti en 1936 et ses maisons les plus anciennes datent du XVIIIe siècle.
Le palais parlementaire
Bâtiment d’une ampleur impressionnante, le Palais parlementaire accueille le Parlement roumain, mais résume parfaitement la mégalomanie de Nicolae Ceaușescu. C’est le plus grand bâtiment administratif du monde, avec 365 000 mètres carrés, destiné à servir de résidence, et bien qu’il contienne des salles de réception, des musées, des bureaux gouvernementaux et la salle du Parlement, il est encore presque vide aux trois quarts. Le palais a été construit pour un coût énorme, en termes d’argent mais aussi de vies humaines, des milliers de personnes ayant trouvé la mort pendant sa construction dans la seconde moitié des années 1980. Le palais a été le point central du réaménagement pompeux de Bucarest par Ceaușescu à la suite d’un tremblement de terre en 1977, et comptait huit niveaux souterrains, au fond desquels se trouvait un bunker nucléaire. Il faut y aller pour mesurer toute la grandeur de ce bâtiment, en visitant le Musée du Palais, le Musée du totalitarisme communiste et le Musée national d’art contemporain.